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12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 09:40
Lors de son mariage en 1716 à Lanluets (78), François BELLIN est dit de la paroisse de Tarascon en Provence, et Sous-brigadier des Gardes du Corps du Roy en la Compagnie de Chârost. Il sera à cette fonction au moins jusqu’à 1719, année de naissance de sa fille, Marie Anne.

Entre 1719 et 1724 (date de son décès), il devient Brigadier des Gardes du Corps.

Pour en savoir plus sur le régiment de Chârost, cliquez ICI.

Celui-ci donne les uniformes portés par le Régiment de Chârost en 1757 :
Habit gris blanc, doublure, parements et revers rouges. Boutons blancs à triolets. Galon à chainettes violettes, fond verd.

charost.jpg



Lors de son mariage en 1716, François BELLIN a 52 ans … et a sans doute déjà plusieurs dizaines d’années d’exercice derrière lui.

On se pose donc une question : Qu’a-t-il fait entre sa naissance en 1664 à Tarascon et son mariage en 1716 ?

Plusieurs documents consultés aux Archives Nationales à Paris nous apportent des éléments de réponse.

L’inventaire effectué sur le Secrétariat de la Maison du Roi  (Salle des Inventaires, cote O1 / 28) nous donne différentes références de BELLIN :
 
* BELIN François, Garde de BOUFFLERS à la place de Pierre DUMEURIER.       Voir VOISEL (Jean-Louis de)
9 février 1706
O 1 50 fol. 20
 
* BELIN (Sieur), Sous Brigadier – Compagnie de Chârost
3 mai 1713
O 1 57 fol. 69
 
La première référence concerne peut-être notre ancêtre (même prénom et nom), mais à ce stade, nous ne pouvons le dire. La deuxième référence est quant à elle relativement claire. Compte tenu de la fonction et malgré l’absence de prénom, il semble bien s'agir de la personne recherchée.
 
La consultation du document O 1 57 fol. 69 se révélera un peu décevante. Seule une ligne concerne François BELLIN, cependant elle est d’importance :
 
« Du 3 may 1713 à Versailles
[…]
Retenüe de Brigadier Compagnie de Charost pour le Sr MOIRON à la place de LONGRAY
Retenüe de Sous Brigadier pour le Sr BELIN à la place du Sr MOIRON »
 
 
Il semble donc que notre ancêtre a remplacé un dénommé MOIRON au poste de Sous-brigadier lorsque celui-ci a été nommé Brigadier de la Compagnie de Chârost. A son mariage en 1716, il était donc Sous-Brigadier depuis 3 ans.
 
 
Après cette découverte, je voulais en savoir plus sur cette Compagnie. Il faut savoir que le nom d’un Régiment ou d’une Compagnie dépendait souvent du nom de son propriétaire, parfois de son origine géographique.
 
Il se trouve que le Régiment de Chârost était la propriété de Louis Joseph de Béthune, Marquis de Charost, né le 15 juillet 1681, décédé à la Bataille de Malplaquet le 11 septembre 1709. Il s’agit en fait du Régiment de Dauphiné dont la dénomination varie avec le propriétaire.


D’après l’Historique du 38ème RI (ex Dauphiné) (document non consulté mais indiqué par un membre du groupe de discussion Yahoo « genemil »), le gros du régiment est à Liège en 1702, le reste à Jausserswaërth.

- Défense de Liège 1702
- Combat d'Oudenarde 1708
- Bataille de Malplaquet 1709
 
 
Dans l’Inventaire sommaire des Archives Historiques du Ministère de la Guerre (Salle des Inventaires, Archives Nationales) , j'ai retrouvé diverses références au Régiment de Chârost, notamment :
 
-         1558 (~ année 1702) : … Le grand Doyen sorti de sa Prison de Namur et mené à Maubeuge, Attaque et Prise de la Citadelle par l’ennemi, Mauvaise conduite en cette occasion de bataillons des régiments de Chârost et de Castellas, …
 
-         1651 (~ juillet 1703) : … Mouvements de BOUFFLERS et de VILLEROY pour repasser les lignes du Pays de Waes … le Chirurgien du Régiment de Chârost …
 
-         2152 (entre 1708 et 1711) : …Etat nominatif des Officiers tués ou blessés (même régiments, plus ceux d’Agénois, … de Chârost  …
 
-         2318 (~ année 1711) : … Mouvements et affaires diverses des Régiments de Chârost, Condé …
 
-         2323 (~ année 1711) : … Inspection de troupes, Mouvements, Situation, Affaires diverses des Régiments d’Agénois, … Chârost, …. Verseilles, Villepreux …
 
 
On retrouve BOUFFLERS cité dans la notice 1651. Est-ce un hasard ou bien notre ancêtre François BELIN était bien son garde ?

Dans le Larousse 1972, on trouve ce militaire :

BOUFFLERS (Louis François, Duc de), Maréchal de France, né à Cagny (auj. Crillon), dans le Beauvaisis (1644-1711). Il s’illustra par la Défense de Lille (1708) et par la retraite de Malplaquet (1709).

BOUFFLERS semble donc bien lié au Régiment de Chârost, car il se retrouve aux mêmes batailles et qu'un article écrit à son sujet sur Wikipédia indique qu’en 1704, il commande les Gardes du Corps du Roi.

Il pouvait y avoir homonymie, cependant tous les indices retrouvés vont dans le même sens. Il y a donc de forte chance pour que notre ancêtre François BELIN ait été garde de BOUFFLERS à partir de 1706 avant de devenir Sous-Brigadier en 1713 et enfin Brigadier des Gardes du Corps du Roy entre 1719 et 1724.

Il a donc été au cœur de la Guerre de Succession d’Espagne. C’est peut-être grâce à son courage lors d’une de ces batailles qu’il est devenu « Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis ».
 
Il reste à découvrir ce qu’il faisait avant 1706 …

Affaire à suivre …


Je suis bloqué sur cette branche. Si vous pouvez m'aider à remonter l'ascendance, j'en serai ravi.

François BELLIN est fils d'Antoine BELLIN (ou De BELLIN) et de Marguerite CARRET (ou De CARRET).

On retrouve 3 enfants de ce couple à Tarascon Sainte-Marthe mais le couple ne s'y marie pas :

- Marie, baptisée le 25.2.1663 (Parrain : TISSEUR Léonard, originaire de Lyon ..... peut-être une piste pour l'origine des parents ?)
- François, baptisé le 17.5.1664
- Jean, Baptisé le 23.9.1666

La Généalogie des GUIGNARD (1892, Ludovic GUIGNARD de BUTTEVILLE) indique 3 autres enfants de ce couple :

- Angélique, décédée célibataire en 1750 (acte de décès non filiatif retrouvé le 17.2.1750 à Tarascon Ste-Marthe)
- Ange, Religieux dans l'Ordre des Cordeliers
- Bernabé, également Cordeliers.

Cette généalogie indique qu'Antoine de BELIN serait issu de la branche BELLIN de la Maison de FAUDOAS et que Marguerite de CARRET serait de la Famille De CARRETTO. Je n'ai aucun indice pour confirmer.

Si vous avez toute information sur cette famille ou toute piste de recherche, je serai très intéressé.

Merci d'avance.

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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 15:09
Dans les papiers de famille, j'ai retrouvé quelques documents sur deux de mes ancêtres ayant participé à la 1ère Guerre Mondiale dans la mesure où il correspondait tout deux avec leur épouse.



 

Le premier document est une carte postale photographique envoyée par mon arrière-arrière-grand-mère maternelle, Joséphine FOUCAUD, à son époux, Théodore GRASTEAU.


grasteaufoucaud-carte-de-guerre-copie-1.jpg




Joséphine est avec ses 3 filles. Au dos de la carte postale, on peut lire :

"
Chère petit papa,
Puisque tu ne peux venire nous voire et bien tu vas pouvoire nous embrasser tous de même
Tes petites filles qui t'embrasse bien
Etiennette et Marie Josephe et la petite Rolande".



Sur la matricule militaire de Théodore GRASTEAU, on sait qu'il a fait :

- Campagnes contre l'Allemagne à l'intérieur du 16 août 1914 au 19 juin 1915
- Campagnes contre l'Allemagne aux armées du 20 juin 1915 au 26 janvier 1919 

 



Les autres documents retrouvés concernent mon ascendance paternel, et, plus précisément, le grand-père maternel de mon père : Henri DORON.
Sa fiche matriculaire avait fait l'objet d'un autre article. Cliquez ICI.

On y apprenait, notamment, qu'il avait été en captivité du 25 août 1914 au 18 décembre 1918.

J'ai retrouvé 2 de ses cartes envoyés à sa femme, Alice BENARD, lors qu'il était au camp de Dülmen.


doron-henri-cartes-de-guerre.JPG



Elles sont assez intéressantes. On constate que son épouse lui envoyait des provisions qui mettait un temps certain (pour ne pas dire, un certain temps) avant d'arriver à son destinataire.


La première carte est datée du 26 décembre 1915 :

DORON Henri, Prisonnier français.
Détachement n° 1

Dülmen in Westfalen, den 26 décembre 1915,
Ma Chère Alice,
Je profite de ces fêtes qui ne sont pas bien agréable pour nous. C'est surtout pour te donner quelques nouvelles. J'ai reçu cette semaine ta carte du 10 et trois colis, la petite boule plate qui était très bonne, deux pains et l'autre de provision. Le jambon était bon aussi, qu'un peu de moisi autour sans perte. Le Pâté du père Bossu étais comme tu m'avais dis un peu durci, mais il fera l'affaire quand même. Le dernier poulet que tu m'as envoyé étais en bon état. Je crois que je t'en avais pas parlé J'ai de l'avance de beurre, tu peux modéré. pour le sirop, j'en suis dégarni. Tu pourras donc en mettre de temps en temps. J'ai toujours reçu celui que tu m'as envoyé.
Je finis en t'embrassant et les enfants.
Bonne santé.



La seconde carte date du 15 janvier 1917 :

DORON H., Prisonnier français.
Détachement n° 6

Dülmen in Westfalen, den 15 janvier 1917,
Ma Chère Alice,
La santé est très bonne malgré que le temps n'est pas très bon, car ces jours il est tombé beaucoup de neige et n'est pas encore disparue. Je crois qu'elle en attendant d'autres. Sur ta carte du 20 déc. que j'ai reçue aujourd'hui tu me dis que quelques uns trouvent les prix trops élevés pour le taureau. Je te conseille si tu dois en racheter un autre d'augmenter d'un franc. Tu vois que l'on serais pas du même avis si j'étais sur les lieus, car je trouve que c'est bon marché vis-à-vis bien des choses.
Je t'embrasse et les enfants.
H. DORON
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30 septembre 2006 6 30 /09 /septembre /2006 11:45

Ces fiches, qui existent depuis 1867 (?), sont intéressantes à retrouver, car elles donnent pour chaque conscrit :

 

- l'Etat Civil

- le Signalement (description physique)

- le Degré d'instruction

- le détail des services dans l'Armée

- les domiciles successifs

 

On les trouve aux Archives départementales à la série R. En voici un exemple :

 

http://www.numerique.culture.fr/mpf/pub-fr/vignette.html?img=data/2006/FR-DC-AD072_22d216b3/reg_milPE1.jpg&id=FR-DC-AD072_22d216b3

 

L'échelle du degré d'instruction va de 0 à 5 :

 

0 : ne sait ni lire, ni écrire

1 : sait lire seulement

2 : sait lire et écrire

3 : possède une instruction primaire plus développée

4 : a obtenu le brevet de l'enseignement primaire

5 : bachelier, licencié, etc. (avec indication du diplôme)

X : dont on a pu vérifier l'instruction

 

 

L'exemple de mon arrière grand-père, Henri DORON :

 

 

 

Nom : DORON

Prénoms : Henri Ernest

 

Numéro matricule de recrutement : 1279

 

ETAT CIVIL

Né le : 28 février 1876 à Montaillé canton de Saint-Calais, Département de la Sarthe

Résidant à : Montaillé canton de Saint-Calais, Département de la Sarthe

Profession de : Cultivateur

Fils de Louis Henri et de DENIAU Laurentine Alexandrine, domiciliés à Montaillé canton de Saint-Calais, Département de la Sarthe

 

SIGNALEMENT

Cheveux et Sourcils blonds

Yeux roux

Front ordinaire

Nez moyen

Bouche Moyenne

Menton rond

Visage ovale

Taille : 1m63

 

N° 60 de Tirage dans le Canton de Saint-Calais

 

Degré d'instruction :

générale : 3

militaire : /

 

Détail des services et mutations diverses (campagnes, blessures, actions d'éclat, décorations, etc.)

 

- Dans l'Armée Active :

Parti le 16 novembre 1897 pour le 101ème Régiment d'Infanterie

Arrivé au Corps le dit jour

Immatriculé sous le numéro 8505

Soldat de 1ère Classe le 26 septembre 1898

Envoyé en congé le 24 septembre 1900

 

Certificat de Bonne Conduite : Accordé

Passé dans la Réserve de l'Armée Active le 1er novembre 1900

 

- Dans la Disponibilité ou dans la Réserve de l'Armée Active :

Numéro au contrôle spécial du recrutement : 638

 

Campagnes contre l'Allemagne

A l'intérieur du 4 août 1914 au 12 août 1914

Aux Armées du 13 août 1914 au 24 août 1914

En captivité du 25 août 1914 au 18 décembre 1918

A l'Intérieur du 19 décembre 1918 au 19 février 1919

 

A accompli une 1ère période d'exercices dans le 115ème Régiment d'Infanterie du 31 août au 27 septembre 1903

A accompli une 2ème période d'exercices  dans le 115ème Régiment d'Infanterie du 20 août au 16 septembre 1906

 

Passé dans l'Armée territoriale le 1er octobre 190...

 

- Dans l'Armée Territoriale et dans sa réserve

Numéro au contrôle spécial du recrutement : 424

Appelé à l'activité par suite de mobilisation générale du 2 août 1914

Arrivé au Corps le 4 août 1914

Parti aux Armées le 13 août 1914

Prisonnier de Guerre le 25 août 1914 à Iwy Nord

Rapatrié D.T.I. ( ?) 11ème Région le 19 décembre 1918

Mis en congé illimité de démobilisation le 18 février 1919 (2ème échelon) par le dépôt démobilisateur de Mamers.

Se retire à Montaillé.

 

A accompli une période d'exercices dans le 27ème Régiment territorial d'Infanterie du 9 au 17 avril 1913.

Passé dans la réserve de l'Armée Territoriale le 1er Octobre 1917

Libéré du Service Militaire le 10 novembre 1925

 

 

 

Voir sa fiche sur mon site Geneanet : http://gw0.geneanet.org/index.php3?b=cocojobo&lang=fr;p=henri+ernest+alexandre;n=doron

 

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