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18 mai 2018 5 18 /05 /mai /2018 22:30

Lorsque mon ancêtre Charlotte MONCEAU se marie le 21 janvier 1698 à Saint-Aubin-des-Coudrais (72) avec Jacques VALLEE, elle est dite de la paroisse depuis seulement 3 ans. Elle est dite de Viré-en-Champagne (72) où sa mère habite.

Effectivement, sa mère, Charlotte CHANTELOUP, veuve de Jean MONCEAU, décède à Viré-en-Champagne  quelques jours plus tard le 30 janvier 1698 à l'âge de 55 ans.

Sa mère n'avait pas fait le déplacement, mais avait fait part de son consentement. Les 2 communes sont éloignées d'environ 80 Km, ce qui explique certainement son absence. A moins que son état de santé ne lui permettait pas de s'y rendre.

Il y a pas mal de temps que j'avais repéré qu'un couple Jean MONCEAU x Charlotte CHANTELOUP s'était marié à Mâle (61) le 30 octobre 1667 ... mais compte tenu des distances, je pensais qu'il s'agissait d'un couple homonyme.


 



J'ai changé d'avis en relisant avec plus d'attention l'acte de décès de Charlotte CHANTELOUP. Il existe 2 registres en ligne pour cet acte. L'un est plus complet (vue 456 / 486). Il est indiqué que Charlotte CHANTELOUP est âgée de 55 ans lorsqu'elle décède le 30 janvier 1698.

Sur cet acte de décès de 1698, je n'avais pas fais attention au curé présent : Robert LEONS, prêtre curé de Viré. Or, ce dernier était curé à Mâle jusqu'en 1692 puis à Dehault en 1693 avant d'arriver à Viré.

Le doute est donc levé. C'est bien la même Charlotte CHANTELOUP qui se marie en 1667 à Mâle (61) et qui décède en 1698 à Viré-en-Champagne (72).

 

Eglise de Mâle (61 - Orne)
Eglise de Mâle (61)



Jean MONCEAU étant décédé entre 1682 et 1694, on peut imaginer que Charlotte CHANTELOUP ait suivi le curé après son veuvage. J'ai d'ailleurs noté d'autres cas similaires dans ma généalogie ... voir mon article sur ce sujet (Lorsque les curés étaient des moteurs de migration).

Ses enfants sont ils partis avec elle ? C'est moins sûr. J'ai retrouvé 3 mariages d'entre eux. Ils se sont mariés dans leur commune de naissance (Mâle) ou alentours :
- Michel, le 28.10.1704 à Céton (61)
- Charlotte, le 21.1.1698 à Saint-Aubin-des-Coudrais (72)
- Françoise, le 24.1.1719 à Mâle (61)

 

Vue générale de Mâle (61)
Vue générale de Mâle (61)

 

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 10:37
Trouvé dans les registres de Saint-Mars-de-Locquenay (BMS 1571-1669 vue 195) :
14 novembre 1623

 

 

Guillemine de Montgon

dite la Damoiselle de Belair

Le mardi quatorzieme jour de novembre mil six cent vingt et trois Nous Jacques COUEFFE prêtre prieur curé de Saint-Mars de Locquenay sommes transporté jusqu'à Saint-Hilaire-de-Lierru au doyenné de La Ferté-Bernard en cet Evêché du Mans pour faire donner la sépulture au corps de deffunte Guillemine de Montgon appellée la Damoiselle de Belair demeurant en son vivant en ce bourg dudit Saint Mars et certifier comme elle avoit toujours vécu selon l'église catholique apostolique et romaine bien qu'elle fust décédée dans la maison seigneuriale de la Goupillière paroisse dudit Saint-Hilaire lequel Sieur de la Goupillière et Madame ? son épouse sont de la religion prétendue et réformée laquelle Damoiselle de Bel Air se sentant touchée et pressée de mal auroit requit en son .... ce qui auroit esté faict par Mr Julian (blanc) prêtre vicaire demeurant Saint Hilaire ainsi qu'il nous a dit et est décédée la dite Damoiselle de Belair le dimanche douzième jour du présent mois de novembre et estoit âgée de environ ? soixante dix ou douze ans et a esté ... ... sépulture d'icelle deffunte célébré par nous COUEFFE curé soussigné ... ...


Pour information, je recherche tous renseignements sur cette famille DE MONTGON dont je descends.

Merci d'avance.

 

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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 14:26

Dans ma généalogie, j'ai retrouvé plusieurs mariages sur Le Mans alors que ni l'époux ni l'épouse n'était du Mans.

Pour certains, je pense que c'était seulement pour affirmer leur bourgeoisie.

L'exemple de mon ancêtre notaire :
Philippe COUTURIER, notaire, est de Sainte-Cérotte et réside à Saint-Gervais-de-Vic.
son épouse, Magdeleine BARRé, est de Saint-Calais.
Mariés le 2 février 1676 (vue 355) au Mans (La Couture).

Je ne vois pas d'autre explication possible pour ce couple.

Y avait il des conditions pour se marier dans une commune autre que son lieu d'origine ou d'habitation ?

Sur Le Mans, je trouve aussi des mariages de personnes non mancelles ayant obtenu une dispense de consanguinité ou d'affinité. Est ce un hasard ou bien y a t-il une raison ? J'imagine qu'ils obtenaient la dispense à l'Evêché et qu'ils se mariaient dans la foulée au Mans ... Avez-vous une autre explication ?

Exemple :

Mariage le 21 novembre 1759 Le Mans (Le Crucifix) (vue 76)
entre Julien AVICE et Jeanne LE MARIE
Dispense de consanguinité au 2nd degré et affinité



D'autres mariages de collatéraux de l'Est de la Sarthe où je ne vois d'explication pour laquelle le mariage a été célébré au Mans :

- BIGOT Julien et BRETEAU Magdeleine le 8 janvier 1750 au Mans Saint-Jean-de-la-Chevrie (vue 406). Les 2 époux étaient de Saint-Calais ... donc pourquoi un mariage au Mans ?

- LECHABLE René, Tessier, et BUSSON Agathe le 2 décembre 1702 au Mans Saint-Nicolas
Lui était d'Evaillé et elle de Maisoncelles.

- GUILLAUME Michel (Maréchal) x COUDRAY Marie le 22 septembre 1778 au Mans La Couture (vue 471). Lui était d'Ecorpain et elle de Saint-Calais.

- JOUSSEAUME Jacques (Marchand) x NEZAN Catherine le 17 novembre 1711 au Mans La Couture (vue 619). Lui était de Tresson et elle de Coudrecieux. 


Toute explication, même générale, sera la bienvenue :-D

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20 décembre 2007 4 20 /12 /décembre /2007 22:00

En regardant les recensements de population de la commune de Conflans-sur-Anille (72) pour l'année 1906, j'ai été surpris de trouver un Archevêque parmi les habitants.

OURY Frédéric, né en 1842 à Vendôme (41), Archevêque
HENRY Vorles ?, né en 1868 à Pothières (21), Valet de chambre
CHANU Cécile, née en 1869 à Boulogne-sur-Seine (92), Cuisinière (femme du précédent)
MONTAUT Joseph, né en 1867 à Saint-Arroman (32), Cocher
CARDONNE Zélie, née en 1880 à Mirande (32) (femme du précédent)


En 1911, il habite encore à Conflans-sur-Anille, mais il est sans profession et son personnel a changé :

OURY Frédéric, né en 1843 à Vendôme, sans profession
AUDOUX Pierre, né en 1864 à Chapelle-Viviers (86), Valet de Chambre
AUDOUX Marie, née en 1870 à Pindray (86), Cuisinière
PATAUX Gabriel, née en 1862 à Saint-calais (72), Jardinier, et son épouse, Sidonie, °née en 1885 à Saint-Calais (72)


J'ai voulu en savoir un peu plus sur ce personnage.

Frédéric Henri OURY
 est né le 3 mai 1842 à Vendôme (41), fils de René OURY et de Catherine BARBET.

Il fut ordonné Prêtre le 23 septembre 1865. On le sait Vicaire de La Ferté-Bernard (72) de 1869 à 1878.

Ensuite, il devient Aumonier général de la Flotte.

Le 21 juin 1885, il est ordonné Evêque de Guadeloupe et de Basse-Terre.

Confirmé ensuite Evêque de Fréjus et de Toulon le 10 juin 1886.

Il est ensuite nommé Evêque de Dijon le 3 juin 1890.

Enfin, il devient Archevêque d'Alger le 8 juillet 1898, fonction qu'il occupa jusqu'au 15 décembre 1907, date de sa démission.

Le 29 avril 1909, il est nommé Archevêque titulaire de Ptolémaïs en Thébaïde (Egypte). Fonction qu'il n'a sans doute pas occupée car en 1911, il est dit sans profession sur le recensement de population de Conflans-sur-Anille.

L'Archevêque émérite d'Alger décèdera le 6 février 1921 à Marseille.


La question que je me pose et que l'un(e) d'entre vous pourra peut-être m'aider à y répondre est :
Comment pouvait t-il être Archevêque d'Alger et habiter à Conflans-sur-Anille en 1906 ?


Quelques liens consultés :

Carrière de Frédéric-Henri OURY (en anglais) : http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/boury.html

Ascendance OURY sur l'Arbre GeneaNet de Michel BUFFEREAU.

Patrimoine de France :
http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-77-21916-148746-P142380-357390.html

Portrait de Mgr OURY :
http://reproductions.chapitre.com/repro/DARVIOT-EDOUARD/PORTRAIT-DE-MONSEIGNEUR-OURY-ANCIEN-ARCHEVEQUE-D-ALGER.html

Article Wikipedia sur Ptolemaïs : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ptol%C3%A9ma%C3%AFs_(%C3%89gypte)

Liste des évêchés et archevêques français :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAch%C3%A9s_et_archev%C3%AAch%C3%A9s_fran%C3%A7ais

Carte des Archevêchés de France : http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:France_ecc_1789_1802.jpg

Armorial du Vendômois où ses armes apparaissent : http://www.patev.net/o_vend.htm

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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 23:59
Voici un acte que j'ai trouvé dans les registres paroissiaux de Saint-Jean-du-Bois (72) :

"L'on a eu permission de Monseigneur  Charles Louis de Froulay Evêque du Mans datée du 26 février 1740 en cette année de manger de la viande une fois par jour les dimanche lundy mardy et jeudy dans le carême a commancer du premier dimanche de carême qui étoit le six mars jusqu'au dernier jour du mois qui étoit le jeudy inclusivement".

Source : BMS 1721-1792 Vue 88 / 614


Je ne sais pas si ces permissions étaient fréquentes, mais je pense qu'elles ne devaient être données que lorsque cela était vraiment nécessaire (ex : famine).

Sur le site d'Odile HALBERT, on peut trouver l'explication à la page météo chronologique (ICI) : l'hiver 1740 était très froid.
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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 10:30

Jusqu'à la Révolution, la France était découpée en Provinces, et sur le plan religieux, en Diocèses.

Carte des Diocèses avant la Révolution

Pour simplifier, les limites des Diocèses suivent, depuis cette date, les frontières départementales. Cependant, comme dans toutes règles, il existe des exeptions. Certains Diocèses comptent plusieurs départements, et certains Départements sont divisés en plusieurs Diocèses.

Avant la Révolution, le Diocèse du Mans s'étendait bien au-delà des frontières de la Sarthe, dans la mesure où il s'étendait sur 7 départements actuels (principalement la Sarthe et la Mayenne et quelques communes de l'Orne, du Loir-et-Cher, de l'Indre-et-Loire, de l'Ille-et-Vilaine, et de l'Eure-et-Loir) :

Pour établir cette carte synthétique, je me suis basé sur :

- la Carte du Diocèse du Mans en 1653, par Nicolas SANSON

- "Géographie ancienne du Diocèse du Mans" de Thomas CAUVIN (consulté aux AD72)

 

 

Dans le détail, le Diocèse du Mans comprenait :

 

* Toute la Sarthe sauf les communes suivantes

Arthezé

Bazouges-sur-le-Loir

Bousse

Chenu

Courtillers

Cré

Créans (Clermont-Créans : Clermont faisait partie du Diocèse)

Crosmières

Dissé-sous-la-Lude

Dureil

La Bruère-sur -Loir

La Chapelle-aux -Choux

La Chapelle-d ’Aligné

La Flèche

Le Bailleul

Le Lude

Louailles

Melleray

Montmirail

Notre-Dame-du-Pé

Parcé-sur-Sarthe

Pincé

Précigné

Saint-Germain-d’Arcé

Savigné-sous-le-Lude

Thorée-les-Pins

Villains-sous-Malicorne

Vion

 

* Toute la Mayenne sauf les communes suivantes

 

Ampoigné

Argenton-Notre-Dame

Athée

Azé

Ballots

Bazouges

Bierné

Bouchamps-lès-Craon

Brains-sur-les-Marches

Château-Gontier

Chatelain

Chemazé

Chérancé

Congrier

Coudray

Craon

Cuillé

Daon

Denazé

Fontaine-Couverte

Gastines

La Boissière

La Chapelle-Craonaise

La Roë

la Rouaudière

La Selle-Craonnaise

Laigné

Laubrières

Livré

Loigné-sur-Mayenne

Marigné-Peuton

Mée

Ménil

Méral

Niafles

Peuton

Pommerieux

Renazé

Saint-Aignan-sur-Roë

Saint-Denis-d’Anjou

Saint-Erblon

Saint-Fort

Saint-Laurent-des-Mortiers

Saint-Martin-du-Limet

Saint-Michel-de-Feins

Saint-Michel-de-la-Roë

Saint-Poix

Saint-Quentin-les-Anges

Saint-Saturnin-du-Limet

Senonnes

Simplé

 

 

 

 

 

* La commune d'Eure-et-Loir suivante

Saint-Bomer

* Les communes d'Ille-et-Vilaine suivantes

Le Loroux

Le Pertre

* Les communes d'Indre-et-Loire suivantes

Chemillé-sur-Dême

Epeigné-sur-Dême

Les Hermites

Marray

 

* Les communes du Loir-et-Cher suivantes

Ambloy

Artins

Baillou

Bonneveau

Cellé

Fontaine-les-Coteaux

Fortan

Houssay

Huisseau-en-Beauce

La Couture-sur -Loir

Lavardin

Les Essarts

Les Hayes

Les Roches-l’Evêque

Lunay

Marcilly-en-Beauce

Montoire-sur-Loir

Montrouveau

Saint-Arnoult

Saint-Georges-du-Bois

Saint-Jacques-des-Guérets

Saint-Martin-des-Bois

Saint-Pierre-du-Bois

Saint-Rimay

Sargé-sur-Braye

Sasnières

Savigny-sur-Braye

Souday

Sougé

Ternay

Thoré-la-Rochette

Tréhet

Troo

Villavard

Villedieu-le-Château

Villiersfaulx

 

* Les communes de l'Orne suivantes

 

Antoigny

Avrilly

(Bagnoles-de-l’Orne) (commune créée en 1913)

Banvou

Beaulandais

Bellou-le-Trichard

Ceaucé

Céton

Champsecret

Ciral

Couterne

Domfront

Dompierre

Gandelain

Geneslay

Haleine

Héloup

Juvigny-sous-Andaine

L’Epinay-le-Comte

La Baroche-sous -Lucé

La Chapelle-d ’Andaine

La Coulonche

La Ferrière-aux -Etangs

La Ferté-Macé

La Haute-Chapelle

La Motte-Fouquet

La Roche-Mabile

La Sauvagère

Lalacelle

Landivy

Lonlay-l’Abbaye

Loré

Lucé

Magny-le-Désert

Mantilly

Méhoudin

Passais

Perrou

Pouvrai

Rouellé

Saint-Bômer-les-Forges

Saint-Brice

Saint-Denis-de-Villenette

Saint-Fraimbault

Saint-Germain-du-Corbéis

Saint-Gilles-des-Marais

Saint-Mars-d’Egrenne

Saint-Maurice-du-Désert

Saint-Michel-des-Andaines

Saint-Ouen-le-Brisoult

Saint-Patrice-du-Désert

Saint-Roch-sur-Egrenne

Saint-Siméon

Sept-Forges

Tessé-Froulay

Tessé-la-Madeleine

Torchamp

Si j'ai fais des erreurs ou des omissions, merci de me les signaler.

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19 novembre 2006 7 19 /11 /novembre /2006 17:18

Comme partout en France, 24 habitants de Saint-Philbert-de-Bouaine se sont réunis le 2 mars 1789, suite aux ordres de Louis XVI,  en vue d’établir un Cahier de Doléances (revendications de la population).

 

Ils élisent 3 députés pour représenter la paroisse à l'assemblée provinciale de Poitiers : mon ancêtre, Philbert MANDIN, ainsi que André JAUNET et Louis CAILLAUD. Ces derniers éliront à leur tour les députés du Tiers-Etat aux Etats Généraux de Versailles.

 

Après l’abolition de la Monarchie , la loi du 12 juillet 1790 sur la Constitution Civile du Clergé votée par l’Assemblée Nationale Constituante visait à réorganiser l’Eglise de France en transformant les prêtres paroissiaux en fonctionnaires.

 

Cette nouvelle organisation supprima de nombreux membres du Clergé jugés « inutiles » (ceux qui n’étaient pas rattachés à une paroisse) et enleva la place du Pape. Pie VI était logiquement contre ce projet et demanda aux prêtres de ne pas prêter serment à la constitution civile.

 

La moitié des curés la refusèrent. Ces prêtres, qui étaient dits « réfractaires » étaient donc remplacés par des Prêtres Constitutionnels dits aussi « assermentés » ou « jureurs ».

 

Cette période de division fit soulever le peuple, notamment dans l’Ouest.

 

On retrouve quelques notes sur cette période dans les registres paroissiaux de Saint-Philbert-de-Bouaine (85 – Vendée) où le prêtre réfractaire continua ses fonctions illégalement (registre clandestin) et le curé constitutionnel qui fut mal accepté des paroissiens et fut tué 2 ans après avoir prêté serment.

 

 

Registres paroissiaux de Saint-Philbert-de-Bouaine - BMS 1791-1792 - Vue 9 :

 

Du 3 juillet 1791

Le dimanche trois juillet mil sept cent quatre vingt onze Pierre Jacques NOEAU Elu et Confirmé curé de cette paroisse a presté le Serment Solennel en presence de la municipalité, du conseil de la commune reunis, du peuple, assistant Monsieur SAYAU ? Commandant de la Garde nationalle de Rocheserviere accompagné des freres d’armes de Rocheserviere, Monsieur ESNARD de Vieillevigne commandant un détachement de gardes nationalles et troupes de Ligne envoyé par Mr Foissy Maire de Vieillevigne et encore un détachement de troupes de ligne envoyé par Mr NOEAU Maire de Saint-Colombain. La Cérémonie s’est faitte avec toute la pompe et la solemnité convenables et dans la plus grande tranquilité. Les officiers municipaux present sont Jean-Baptiste GENDRE premier officier municipal et Président de la Municipalité pendant la vacance de la place de Maire d’après la démission du dit Pierre Jacques NOEAU sur les registres de la Municipalité , de Jacques Hervé AIRIAU de la Garloupiere , Louis CAILLAUD, Procureur de la Commune , et les notables saont le Sr Roland CLENET, Julien PICHAUD et autres.

 

 

Registres paroissiaux de Saint-Philbert-de-Bouaine - BMS 1791-1792 - Vue 16 :

 

Nota

Le 3e juillet 1791 nous Curé et Vicaire de la paroisse de St Philbert de Boüaine avons été chassés de nos places et privés de toute fonction publique par la puissance civile pour avoir refusé de prêter le serment de fidélité à la Constitution Civile du Clergé, qui au jugement de Pie VI, Souverain pontif, et de tous les évêques de France, n’était qu’un extrait et un amas de erreurs et d’hérésies différentes. Le Sieur NOEAU, dont on voit les signatures cy dessous, a été mis à nôtre place par la force armée et a exercé en qualité d’intrus jusqu’à sa mort arrivée par accident le 12 mars 1793.

Presque tous nos paroissiens, fortement attachés à la foi catholique ne voulant point participer au chisme du Sr NOEAU, ont fait baptiser leurs enfants dans les paroisses voisines, ou des vrais prêtres demeuraient encore ; lorsqu’ils ont été chassés partout, les baptêmes se sont fait dans les maisons ; quand aux enterrements, on ne s’y trouvait que pour entrer les corps à l’Eglise et les porter au cimetière ; on s’absentait pendant les prieres et les cérémonies de l’intrus. Sur la fin de 1792 et tout de l’année ? 1793 les corps ont été portés de suite au cimetière sans aucune cérémonie. C’est … nous attestons curé rendant grâce à Dieu de la fidélité de nos paroissiens à la Foi catholique et de leurs soumissions aux règles prescrites par les supérieurs légitimes. … revenus à nos fonctions, nous avons cru devoir rendre le témoignage à la vérité et l’inscrire sur le registre, comme le signe de notre plus bonne consolation.

 

 

Registre clandestin de Saint-Philbert-de-Bouaine - BMS 1792-1793 - Vue 5 / 16 :

 

Sep. de Pélagie MANDIN

L’an mil sept cent quatre vingt douze douze le vingt quatre du mois de novembre le corps de Pélagie MANDIN décédée la veille en ce bourg agée de dix sept mois a été inhumé au cimetière de ce lieu sans prêtre les parents de la défunte ayany réfusé le ministère du Sieur NOEAU curé constitutionel en présence de Philbert MANDIN son père, de Françoise MORISSON sa mère et de Claude MANDIN son grand-père. Un mot rayé nuls.

 

BIRET Curé de Bouaine.

 

 

 

Pour en savoir plus :

 

 

Article sur la Constitution Civile du Clergé : http://fr.wikipedia.org/wiki/Constitution_civile_du_clerg%C3%A9

 

Article sur Messire NOEAU : http://membres.lycos.fr/morisseau/NOEAU.htm

 

Fiche geneanet de Philbert MANDIN : http://gw0.geneanet.org/index.php3?b=cocojobo&lang=fr;p=philbert;n=mandin

 

 

 

 

 

 

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