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11 août 2019 7 11 /08 /août /2019 10:34

 

 

Pour compléter mon article précédent sur les jardiniers des châteaux de de Sargé-sur-Sargé, vous trouverez ci-dessous une transcription d'un acte notarié de 1677 :
 

 

4 E 50 / 147 (Archives Départementales de la Sarthe)
Minutes de Me Michel VAYDIE, Notaire à Saint-Calais

 

 

Marché pour le jardinage et entretien du jardin de Montmarin (à Sargé-sur-Braye)

Entre Mr de la Trousserie et Jacques LAMY, jardinier

Du 29 janvier 1677

 

Le 29e jour de janvier l’an 1677 après midi devant nous Michel VAYDIE notaire royal au Maine résidant à Saint-Calais

 

Furent présent et personnellement établis chacun de :


- vénérable et discrète personne M. Claude BADERE, prêtre conseiller et aumonier du Roi, curé de Marolles y demeurant au nom et comme … en cette partie pour Messire Pierre MARIN, Chevalier Seigneur de la Trousserie et de Saint-Martin, Conseiller du Roi en ses conseils, Maîtres des requêtes de son hôtel, demeurant ordinairement à Paris rue de Braque paroisse Saint-Nicolas-des-Champs …… il promet faire ratifier ces présentes toutefois …. A faute de quoi elles demeureront nulles, d’une part


- et Jacques LAMY, jardinier dudit Seigneur de la Trousserie en son logis Seigneurial de Mont Marin y demeurant dite paroisse de Saint-Martin, d’autre part.
 

Lesquelles parties ont fait et accordé ce qui ensuit c’est à savoir que le dit LAMY a promis et s’est obligé au dit sieur curé de Marolles au dit nom d’entretenir le parterre devant le dit logis de fleurs et de buis lui étant par le dit Seigneur et tenir bien net les grandes et petits allées dudit parterre lesquelles il couvrira de sable qui lui sera pareillement fourni par ledit Seigneur et arrosera le tout d’eau d(ès qu’)il en sera besoin.
Plus entretiendra le grand espalier depuis ledit logis jusqu’au petit pavillon de toutes façons et labours …. Tiendra pareillement la grande allée bien nette et le buis qui la borde bien … et bien fourni.

Plus tiendra cinquante carrés potagers bien garnis d’herbes potagères selon les saisons desquelles il fournira le concierge et Louis FOULON, tiendra pareillement les bordures des dits carrés bien nettes d’herbes et bien fournis et les allées de chênes ( ?).

Plus entretiendra l’espare ( ?) en triangle qui suit …. Quatre carrés … qu’il lui aura été mis en valeur ou … planté d’arbres nains ou d’autres plans qu’il plaira audit Seigneur y faire mettre.



Plus entretiendra la grande allée qui prend depuis la cour jusqu’au bout du bois planté d’ormeaux, la moitié d’icelle allée lui étant préalablement mise en état et applanie avec les les bordures des deux côtés bien nettes et bien … c’est de buis le dit Seigneur les fournira.

Bêchera chacune rangée des dits ormes en trois et … de chaque côté … deux fois par … ce qu’il fera proprement et … la ficelle du bas en haut.

Taillera les dits ormes et tous autres  … endroit qu’ils soient quand il sera de besoin.

Taillera pareillement et bêchera des deux côtés la bordure de charmes qui sépare lesdits … d’ormes d’avec la vigne arrachée et à arracher et la pièce de labour.

Plus … tous les charmes, … entre les dites vignes et le petit bois, et aussi les charmes qui bordent l’allée à partir dudit bois jusqu’à l’écurie

Plus entretiendra le jardin … d’en bas et tout ce qui se trouvera enclos entre les murailles faites et à faire savoir le potager … arbres fruitiers et légumiers en sorte que … demeure … dans ledit enclos sans qu’il soit obligé de destourner ni faire les fossés … entre les arbres et … arbres fruitiers seront en état d’être bêché ledit jardinier les bêchera deux fois l’an, et sera déchargé de la bêche … qu’il estoit obligé de …

 

Plus il entretiendra une pépinière de bons ? arbres en lieu propre et commode qui lui sera désigné par ledit Seigneur pour remplacer ….

Et pour l’exécution des charges ci-dessus ledit LAMY sera obligé d’avoir un valet … qu’il nourrira et gagera à ses dépens.

 

Le présent traité et convention faits moyennant que ledit Sieur curé de Marolles pour ledit Seigneur de la Trousserie a promis et s’est obligé payer par chacun an audit LAMY ci acceptant la somme de cent quarante et six livres en argent, trente deux boisseaux de blé méteil, un poinçon de vin ou dix livres, une corde de bois, un quart de sel, quatre poinçons de cidre ou dix livres au choix dudit Seigneur, permission de nourrir deux vaches à ses dépens et les envoyer paître avec celles du bordier dudit lieu ensemble. Son logement … il a de coutume d’être logé, le tout payable par quartier et commence le présent marché au premier jour de janvier dernier pour le temps de 3 ans finissant à pareil jour temps expiré ……………………….. fait et passé audit Marolles en présence de Honorable Charles BADERE demeurant audit Marolles et de Louis FOULON marchand demeurant au bourg de Sargé témoins à ce requis et appellés ledit LAMY jardinier a déclaré ne savoir signer ….

C BADERE  -   L FOULON   -  M VAYDIE

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 14:24

Comme je l'ai évoqué dans mon précédent article, j'ai retrouvé, grâce à Pierre LEFEVRE, le décès de mon ancêtre Gabriel CRUCHET à Logron (28, Eure-et-Loir) à 50 Km de son domicile (Saint-Calais, 72, Sarthe).

Voici l'acte :

BMS 1741-1778 vue 74 / 339
L'an mil sept cent quarante huit le 22eme d'aoust jay soussigné inhumé au cimetiere de cette église le corps de défunt Gabriel CRUCHET outeron (1) homme veuf de St Calais agé d'environ cinquante ans, decedé hier dans la gra(n)ge du presbitaire y étant entré le dimanche dix huit du présent mois en revenant de faire l'aoust chez LANGE laboureur à Menenville (2) p(aroi)sse de Flacey ainsi qu'il nous la déclaré aiant recu le sacrement de pénitence et dextreme onction. Linhumation faite en présence de Mathieu DELISLE Pierre LEBRAY qui ont signé avec nous lesjour et an que dessus

M DELISLE               LE BRAY            SEBON pretre

(1)

Je savais que de nombreux sarthois partaient travailler temporairement en Beauce, mais je découvre une dénomination utilisée : Aoûteron.
Mon ancêtre était parti en Beauce pour aider un laboureur, très certainement pour les moissons en ce mois d'août.

(2)
Il s'agit très certainement du lieu-dit de "Maignanville"

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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 14:47

Comme je vous le disais dans l'un de mes premiers articles, bon nombre d'ancêtres se mariaient avec des semblables. Une fille de notaire avec un jeune notaire ...

Aujourd'hui, je vais vous illustrer cette observations par 2 exemples assez impressionnant :

- 1 exemple sur les perruquiers de Saint-Calais
- 1 autre sur les bouchers de Chartres


* Les Maîtres Perruquiers à Saint-Calais (72) :

Saint-Calais est la ville où j'ai le plus d'ancêtres. En cherchant régulièrement dans les registres de cette ville, je croise parfois des familles peu ordinaires, comme les Perruquiers qui vont suivre.

Le port de la perruque fut très en vogue du règne de Louis XIII à la Révolution dans les classes aisées.



Louis Guillaume POUSSE, originire du Mans, sera maître perruquier à Sant-Calais de 1717 à 1727.

Sa veuve, Marthe SAMSON, se remarie en 1730 avec Jean Baptiste CHAMBERT, originaire des environs de Saint-Brieuc / Matignon (22). Il sera maître perruquier à Saint-Calais de 1730 à 1751. Après son veuvage ave Marthe SAMSON, il a épousé Marie GAULTIER en 1734 puis Marie Anne JORY en 1744.

De son second mariage, il a eu un fils, Jean Baptiste CHAMBERT, aussi perruquier, qui se marie en 1764 à Vibraye. Lorsqu'il décède en an XI, il est dit Barbier.

Jean Baptiste CHAMBERT père avait eu de son premier mariage avec Marthe SAMSON une fille nommée Marthe. Celle-ci épouse en 1751 Mathurin RENARD, qui était maître perruquier à Saint-Calais de 1751 à 1767.

Marthe décède en 1752, il se remarie à Marie Anne GUERRIER, qui veuve à son tour en 1767, se remarie avec un breton, Louis Marie SALLES, originaire de Rennes (35), qui sera maître perruquier à Saint-Calais de 1768 à 1773 ... voir plus. Il était fils d'un perruquier.


Autres perruquiers trouvés à Saint-Calais :

Claude RATEAU, Maître perruquier à Saint-Calais de 1728 à ....
Il était originaire de Vaucouleurs (55), diocèse de Toul.

De son union avec Marie GUERINET, naîtra Michel RATEAU, également maître perruquier à Saint-Calais à partir de 1760.


* Les Marchands Bouchers à Chartres (28) :

En aidant un ami sur Chartres, je lui ai retrouvé toute une dynastie de Bouchers dans cette ville.

Saturnin GARNIER (1750-1807) était négociant à Chartres, marié à Marie Anne Marguerite LEVASSOR (issues de marchands merciers et épiciers).

Il était fils de Saturnin GARNIER, marchand boucher, et de Marie Marguerite ANCEAUME.

Ses 2 grands-pères étaient également marchands bouchers à Chartres :
- Jacques GARNIER x 1707 Anne LAGLOIS
- Claude ANCEAUME x 1711 Marthe MORIN

Ses 4 arrières-grands-pères étaient .... bouchers à Chartres :
- Jacques GARNIER  x Jeanne GERVAIS
- Michel LANGLOIS x 1674 Marie GOUGIS
- Pierre ANCEAUME x Marthe POUTON ?
- Pierre MORIN x Marthe TRIBALLET

Je n'ai pas remonté au delà, sauf pour Michel LANGLOIS qui est fils d'un boucher ;-). Quand à Marie GOUGIS, elle était veuve d'un boucher.


Merci de votre visite.

Nicolas

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 18:00

A l’heure des voitures, du GPS et d’Internet, nous avons du mal à imaginer comment nos ancêtres pouvaient voyager et communiquer au temps des chevaux.

Je ne vous parlerais dans cet article que du transport par voie routière, et pour commencer, voici un petit historique du réseau routier français.

Après la chute de l’Empire Romain, les nombreuses voies romaines partiellement pavées, qui avaient été construites par vocation militaire, se dégradent petit à petit.

Au Moyen Âge, la France possède simplement des routes régionales et des chemins plus ou moins bien entretenus. En 1552, Charles ESTIENNE édite « La Guide des chemins de France » (
disponible sur Gallica).



Pour parler "local", on y retrouve notamment le chemin de Nogent-le-Rotrou au Mans (qui correspond à la feue RN23).

Il faudra attendre1728, avec la création des Ponts et Chaussées, pour avoir un réseau routier national bien entretenu et qui ne cessera de se développer jusqu’à nos jours.


 

Divers professionnels et institutions se partageaient le transport des voyageurs, lettres et marchandises sous l’ancien régime : postes aux chevaux, poste aux lettres, messageries universitaires et royales, coches, carrosses, diligences…

 

La réglementation sur ces diverses professions n’a cessée d’évoluer et fut complexe. Pour résumer et faire simple, voici les droits qu’ils avaient :

 

Les messagers : les messageries furent crées au XIIIe siècle, intitialement, pour répondre au besoin d’une communication régulière des étudiants de l’Université de Paris et leurs familles. Ils étaient tenus d’avoir des départs réguliers et annoncés, et pouvaient transportés de plein droit les correspondances des particuliers (jusqu’en 1719 seulement), des voyageurs et des marchandises (uniquement dont le poids est inférieur à 50 livres).

 

Les voituriers ou rouliers : Ils ne pouvaient transporter que des marchandises au-delà de 50 livres. Contrairement aux messagers, ils ne pouvaient pas annoncer de destinations ni de départ.

 

Les coches et carrosses : Ils ne pouvaient transporter que des voyageurs.

 

La poste aux lettres : Elle transportait les correspondances des particuliers, dont elle obtient le transport exclusif à partir de 1719.

Pour aller plus loin,  je vous conseille de lire « Le maître de poste et le messager » de Patrick MARCHAND (2006) :




Lors de mes recherches, j'ai retrouvé différents professionnels du transport en Sarthe, dont je vais vous dresser une liste ci-dessous. Elle n'est pas exhaustive, donc n'hésitez pas à me communiquer ceux que vous auriez pu croiser.

Voici une carte pour illustrer cette liste :



 


Saint-Calais
à Paris

BONNEFOY Jean, Messager de Saint-Calais à Paris (1670)
BRUSLON Pierre, Messager de Saint-Calais à Paris (1669-1676)
FOREAU Ambroise, Marchand voiturier, messager de Saint-Calais à Paris (1637)
LE PAGE Pierre, Messager de Saint-Calais à Paris (1652-1663)
VILHASTEL Jacques, Messager de Saint-Calais à Paris (1651-1657)


Saint-Calais
à Tours

BONNIOT Julien, messager de Saint-Calais à Tours (1667)

Le Grand-Lucé
à Paris

L'HERBETTE Macé, Messager de Paris (1612)

 

 

Le Mans à Angers
PERRIGNE Claude, Messager ordinaire du Mans à Angers (1678)
PERRIGNE Jean, Messager du Mans à Angers (1673)

 

 

Le Mans à Orléans

CHARLOT Julien, Marchand messager du Mans à Orléans (1705)
DE LA NOE François, Messager du Mans à Orléans (1682)
GORMIER Etienne
, Messager du Mans à Orléans (1714)
LE BATTEUX Mathieu, Marchand messager du Mans à Orléans (1651)


Le Mans
à Paris
GOUSSAULT Thibault, Messager ordinaire de Paris au Mans (1689)

Autres familles de messagers Le Mans-Paris : COUSTARD, EPIEAU, GUIOT

Le Mans à Rouen
HUBERT Pierre, Messager du Mans à Tours (1639)

 

 

Le Mans à La Ferté-Bernard


Le Mans
à Tours

HUARD François, Directeur des messageries du Mans à Tours (vers 1780)

HUBERT René, messager de Tours (1643)


Le Mans
à Saumur
POIRIER Denis, Messager du Mans à Saumur (1744)


Château-du-Loir
à Paris
PREVOST Jacques, Messager ordinaire de Château-du-Loir à Paris (1687 ou 1688)


Beaumont-sur-Sarthe
à Mamers

LE GENDRE Gervais, Messager de Beaumont à Mamers (1671)


Beaumont-sur-Sarthe
à Le Mans

BRISSARD François, Messager de Beaumont au Mans (1700)


Fresnay-sur-Sarthe
à Le Mans

PICHER, Messager de Fresnay au Mans (1786-1787)


La Flèche
à Tours

VAIDIE Jacques, Messager de La Flèche à Tours (1646)


Le Mans

GORMIER Julien, Maître de la poste aux chevaux au Mans (1773+) 


Château-du-Loir
MAFFRE Pierre
, Directeur des postes et messageries de Château-du-Loir (vers 1763-1765)

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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 15:00
Quelle ne fut pas ma surprise hier de découvrir un ancêtre, maître d'écoles dans les années 1680.

Jean FROGER est né vers 1632-1637.

Il se marie le 29 janvier 1663 à Saint-Avit (41) avec Jeanne PILLON.

Cet acte est non filiatif, donc je ne connais pas pour l'instant les parents de Jean FROGER.
Toute piste sera la bienvenue ;-)

Jean FROGER et Jeanne PILON ont eu au moins 6 enfants nés à Montmirail (72), Ceton (61), et Authon-du-Perche (28) :

- François FROGER
- Louise Charlotte FROGER (1669-1673)
- (fils) FROGER (1670)
- Thomas FROGER (1674)
- Louise FROGER (1676)
- Magloire FROGER (1680)

La mention d'une profession de Jean FROGER n'apparait qu'en 1680, au baptême de son fils, Magloire, et à son décès en 1682. Dans ces 2 actes, il est dit "maître d'écoles" ... à son décès, il est précisé "en cette ville".

Je pensais que, sous l'Ancien Régime, l'enseignement était réservé au clergé ... mais ce n'est pas le cas. Cependant, il y avait un lien très étroit entre école et Eglise.

J'ai trouvé un article intéressant sur cette profession. Je vous laisse le découvrir en cliquant sur la petite ardoise ci-dessous :


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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 11:30

Une profession curieuse, que je ne connaissais pas : restaurateur de corps humain.

Il s'agit en fait d'un rebouteux, "personne connue pour ses dons de guérison et qui tient office de soigneur ou de médecin sans en avoir ni l'instruction ni les diplômes". (merci à vieuxmetiers.org qui m'a donné la solution).

J'ai trouvé cette profession dans un acte de vente de 1695, passé devant Me Jean Jacques CHEREAU, notaire à Savigny-sur-Braye (41) dont voici un petit résumé :

Cote 3 E 58 / 22

Contrat de vente du 13 septembre 1695
fait par François LE GUE, Me restaurateur de corps humain, demeurant au lieu de la Brunelière, paroisse de Savigny, et Anne BOULLAY, sa femme
à Samuel GIGOUL, Marchand, demeurant au lieu de Monst-pere (Mont Saint-Père), et Marie CROSNIER, son épouse.
A savoir :
Un petit bordage situé au lieu de Coulieu, paroisse de Savigny au Maine composé d'une maison à cheminée, four au pignon, une petite chambre à côté, une grange avec leurs issues et jardins, et plusieurs pièces et portions de terre labourable.

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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 16:24

Dans les actes d'Etat-Civil ou de registres paroissiaux, les femmes au foyer sont souvent désignées comme étant sans profession. Pourtant, ce n'est pas une activité de tout repos.

Sur l'acte de décès d'une de mes ancêtres en 1807, l'officier d'Etat-Civil l'indique comme une profession :




L'an mil huit cent sept, le huit du mois de septembre par devant Nous Michel François THEVARD maire officier de l'Etat-Civil de la commune et canton de Savigny(-sur-Braye) département de Loir-et-Cher, sont comparus Jean SAILLARD et François SAILLARD laboureurs demeurant en cette commune lesquels nous ont déclaré que le sept du mois de septembre courant à quatre heures du soir Catherine PILON âgée de 44 ans profession de mère de famille demeurant en cette commune département de Loir-et-Cher y étant née fille de Philippe PILON et de Marie-Anne DORON et femme dudit Jean SAILLARD est décédée en notre commune en la maison au lieu de Bordebeurre.
Le premier témoin nous a déclaré être le mari et le second témoin être le beau-frère de la décédée, et les déclarants ont affimé ne savoir signr avec nous le présent acte, après que lecture en a été faite.





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4 mai 2007 5 04 /05 /mai /2007 23:12

Je viens de trouver ce soir sur les Archives de la Sarthe en ligne une de mes ancêtres qui était citée comme nourrice d'un enfant sur son acte de baptême.

Il s'agit de Renée FERON (ou FERAN), épouse de Mathurin LANGLOIS, Sergent, demeurant à Conflans-sur-Anille (72)

******

Le douziesme jour du mois de juin mil six cent cinquante Jay vicaire soussigné suppléé et administré les cereminies et prieres du baptesme a Claude fils de Mre Jacques QUARTIER Advocat et Marguerite FOUQUET son épouse de la paroisse Notre-Dame de Saint-Calais, lequel enfant est noury et alaicté par la femme de Mr Mathurin LANGLOIS dans ce bourg et qui estant en peril de mort auroit esté baptizé à la maison ...

Source : Conflans-sur-Anille - BMS 1629-1720 - Vue 116

******

Petit article à lire sur les nourrices :

http://www.genealogie.com/v2/genealogie-en-ligne/ancien-metier.asp?id_metier=90&lettre=N

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4 octobre 2006 3 04 /10 /octobre /2006 19:43

Vous trouverez ci-dessous quelques notes que j'ai prises sur mon ancêtre Louis RUETTE lors de la consultation de registres paroissiaux et d'archives notariales aux AD61 :

Saint-Pierre-de-Corubert : (BMS 1674-1737 : MI EC 112/10)

Le 25e jour de février 1716 devant nous p(re)tre curé soussigné se sont epousez en face d'Eglise apres les fiancailles la publication d'un ban et la dispense obtenue des deux autres dumment en forme et insinuée au greffe de l'insinuation ecclésiastique du diocèse de Sées le 24 courant Mre Louis RUETTE n(otai)re à Villeray, âgé d'environ 58 ans de cette paroisse et Marie fille d'Estienne JOURDAN et de defunte Marie BEAUMOND âgée d'environ 23 ans de la paroisse de Nocé n'y ayant en aucune opposition en cette paroisse ny en celle dud(it) Nocé comme il nous a été certifié par le S(ieu)r curé dud(it) Nocé et lesd(ites) parties assistées savoir dud(it) JOURDAN pere de Jean et Estienne JOURDAN ses freres de Robert DUTEIL et Jean GODISSAU qui ont tous signé hors lad(ite) epouse qui a déclaré ne scavoir signer de ce req(uis) par nous curé.

Signatures : Ruette E jourdent Jourdant R Duteil JR Distant ? m Duteil

Note : Louis RUETTE n'est pas dit veuf, cependant nous pouvons penser le contraire dans la mesure où il est âgé de 58 ans et que ses parents ne sont pas cités. Grâce aux différents actes où il est cité et sa signature peu commune, nous pouvons prouver qu'il a été marié une première fois à Emée FONTAINE.

 

Enfants du couple Ruette - Jourdan baptisés à Corubert :

- Louis RUETTE, né le 31.12.1716 et baptisé le 01.01.1717 Corubert par le curé de Saint-Hilaire des Noyers

P (arrain) : Mre Michel Duteil, curé de Corubert

M (arraine) : Anne Le Coq

 

- Marie RUETTE, née le 19.03.1718 et baptisée le 20.03.1718 Corubert

P (arrain) : Jean Jourdan

M (arraine) : Dame Louise de Tucé, fille d'André de Tucé. (Note : elle signe de Tussé)

 

 

Louis RUETTE est Notaire à Villeray, plus précisément de 1680 à 1722 (Minutes : 4 E 112 / 157-167). Sur ces minutes, il est dit Notaire (et Tabellion) de la Baronnie de Villeray. Sur une datée de 1685, il est dit Notaire et Garde note royal en la baronnie de Bellesme.

Dans certaines, on retrouve deux couples RUETTE (sans savoir faire le lien pour l'instant) :

- René RUETTE et Elizabet de la CHESSE

- Louis RUETTE et Catherine MERCIER.

 

Il a très certainement un lien de famille avec Jean RUETTE, également Notaire à Villeray de 1676 à 1684 (Minutes : 4 E 112 / 186-189).

 

 

Compte tenu de sa fonction, Louis RUETTE est très sollicité ; il est parrain de nombreux enfants baptisés à Corubert et Nocé, notamment :

- Jehan PLESSIS, B. 29.10.1681 Nocé, f. de Guy ? PLESSIS et de Louize AUBIN

- Marie-Anne de MALUOÜE, B. sous condition 22.12.1684 Corubert, à l'âge de 8 mois, f. de Mre Pierre POMPONE de MALUOÜE et de Dame Marie des FRENES

- Jacques Le SELLIER, B. 22.12.1685 Corubert, f. de Jacques Le SELLIER et de Anne NORMAND. Il est inhumé le 29.12.1685 à Corubert

- Jean SALOT, B. 20.08.1687 Corubert, f. de Jean SALOT et de Marie FONTAINE

- Louise CIRON, B. 13.02.1689 Corubert, f. de Charles CIRON et de Louise GUIOT

- Barbe TIBERGE, B. 08.02.1707 Corubert, f. de Jean TIBERGE et de Babe Le SAGE

- Martin FONTAINE, B. 03.03.1700 Corubert, f. de Nicolas FONTAINE et de Gabrielle DAGNEAU

- Michel Jacques de MELAN, B 02.02.1700 Corubert, f. de Charles de MELAN, Ecuyer et de Dlle Anne de PHELINES

 

On constate qu'il est parrain de deux enfants nés d'un parent dont le patronyme est FONTAINE . On verra plus tard qu'en fait ils appartiennent à la famille de sa première femme.

 

En effet, grâce à sa signature que l'on ne peut confondre, on retrouve Louis RUETTE dans différents actes dont une sélection est présentée ci-dessous. On peut ainsi prouver qu'il a été marié en premier mariage avant 1689 à Emée FONTAINE.

 

M 09.01.1689 Nocé :

- Robert du TEIL, f. de Michel du TEIL et Anthoinette FONTEINE

- Marie GOUIN, f. de Florimond GOUIN et de Catherine BERCIL

 

M 18.07.1689 Nocé :

- Mre François ROUAULT, f. de Mre François ROUAULT et de Dlle Marthe BELLANGER, de Bonnestable

- Dlle Marie FONTEINE, f. de Toussaint FONTEINE et de Marie REGNOUST

Témoins du côté de l'épouse :

- Mre Nicolas et Martin FONTEINE, Mres curés de Nocez et de Corubert, ses oncles

- Michel du TEIL et Anthoinette FONTEINNE, Louys RUETTE, no(tai)re et Emée FONTEINE, ses oncles et tantes

- Nicolas et Anne FONTEINE, ses frères et soeurs

 

M 24.11.1689 Nocé :

- Jacques FOUETUE, f. de Jacques FOUETUE et de + Marguerite FROT, de la paroisse de Boissy Mangis

- Anne du TEIL, f. de Michel du TEIL et d'Anthoinette FONTEINE

Témoins du côté de l'épouse :

- Thomas (Mre ès arts) et Michel du TEIL (Bachelier), prêtre(s ?)

- Mre Nicolas et Martin FONTEINE, Mres curés de Nocez et de Corubert, ses oncles

- Louys RUETTE et Dlle Emée FONTEINE, son épouse, ses oncles et tantes

- Robert, Julien et Anthoinette du TEIL, ses frères et soeurs

 

S 17.01.1694 Nocé : Toussaint FONTEINE, Marchand, 62 ans, époux de Marie REGNOUST

Témoins :

- Nicolas, Jeanne et Anne FONTEINE, ses enfants

- Mre Nicolas et Martin FONTEINE, Mres curés de Nocez et de Corubert, Anthoinette et Emée FONTEINE, ses frères et sœurs

- Michel du TEIL et Louys RUETTE, ses beaufreres

- Gabrielle D'AGNEAU, sa Bru

- Robert et Julien du TEIL, ses neveux

 

 

Si vous en savez plus sur Louis RUETTE ou son ascendance, merci de m'envoyer un mail.

Vous pouvez déjà consulter la fiche de Louis RUETTE sur mon site Geneanet : http://gw0.geneanet.org/index.php3?b=cocojobo&lang=fr;p=louis;n=ruette;oc=1

 

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1 octobre 2006 7 01 /10 /octobre /2006 15:34

Parmi mes ancêtres, 2 étaient musiciens du Roi, plus précisément Fifre de la Grande Ecurie du Roi. Le fils est aussi souvent dit Fifre de la Chambre du Roi.

 

Il s’agit de Jean LAUBIER, père et fils.

 

- Jean LAUBIER père ( …. – 1667) était Fifre au moins entre 1654 et 1667.

- Jean LAUBIER fils (1639-1723) était Fifre à partir de 1667 (décès de son père).

 

Jean LAUBIER fils semble avoir un frère, Denis LAUBIER, qui était Tambour de la Grande Ecurie du Roi entre 1665 et 1699.

 

 

Les Musiciens du Roi ... une Grande Famille

 

Pour l’anecdote, Jean LAUBIER fils prénomma une de ses filles Cécile, très certainement en référence avec Sainte Cécile qui est la patronne des Musiciens, des luthiers et des autres fabricants de Musique.

 

Cécile LAUBIER se maria avec Jean-Baptiste MARCHAND, Violoniste du Roi.

 

Sa sœur, Catherine LAUBIER, se maria avec Jean-Noël MARCHAND, Organiste de la Chapelle Royale Notre-Dame de Versailles et frère de Jean-Baptiste.

 

De nombreux membres de la famille MARCHAND étaient musiciens du Roi, et ce, sur plusieurs générations. Les familles de musiciens ou de luthiers s’alliaient les uns avec les autres, ainsi on retrouve les MARCHAND alliés aux LAUBIER, mais aussi aux HOTETERRE, aux PERON (qui occupent aussi d’autres offices royaux).

 

 

Blason

 

Suite à l'édit de 1696 accordant des lettres de concession d'armoiries à ceux qui en formulaient la demande, Jean LAUBIER fils obtient (comme les 35 musiciens qui déposèrent une demande) son blason qui ne conférait en aucun cas la noblesse.

 

 

 

Il porte : « d'azur à un bras d'argent mouvant du flanc senestre de l'écu et tenant un Fifre d'or fleurdelisé de même au deux bouts ». Comme le montre l’illustration personnelle ci-contre :

On retrouve son blason dans l’Armorial de d’HOZIER – Versailles – p. 63 : Jean LAUBIER, Fifre de la Chambre et Grande Ecurie du Roi.

Source : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1105983

 

 

Le Fifre

 

Le fifre, instrument joué par les LAUBIER, est joué dans l’armée avant François Ier, mais c’est lui qui a créé officiellement la charge de Fifre du Roi, dont le rôle est de joueurs lors des cérémonies et fêtes officielles.

 

D’ailleurs, le 22 février 1723, Jean LAUBIER fils (2 mois avant son décès) et les musiciens de l'écurie conduisent le Roi au Parlement de Paris lorsqu'il y tient son lit de justice. Outre Jean Laubier, François Motreau, Jacques Martin Perron, Jean dabadie dit de Lisle, Jean Simonet Desjardins, Nicolas Perin, Jean Carel et Jean Charpentier tambours et fifres de l'Ecurie du Roi jouaient de leur instrument respectif à cette cérémonie où Louis XV déclarait sa majorité.

 

Cette cérémonie a d’ailleurs été peinte par Nicolas LANCRET. Le tableau est exposé au Musée du Louvre (http://www.insecula.com/oeuvre/O0009873.html). Si certains en ont une photographie, je serai intéressé.

 

Hormis les cérémonies officielles, les Joueurs d’instruments militaires pouvaient aussi jouer dans la Chapelle ou les appartements si nécessité.

 

 

La Musique du Roi

 

Louis XIV étant un grand connaisseur et amateur de musique, son règne correspond donc à la grande période des musiciens du Roi dans la mesure où il se donnait les moyens financiers pour arriver à sa satisfaction.

 

La Musique du Roi était organisée en 3 départements : La Chambre , La Grande Ecurie , La Chapelle.

 

 

* La Musique de la Chambre du Roi

 

La Chambre ne jouait pas quotidiennement, mais seulement lorsque le Roi le demandait. La moitié de l’effectif est constitué de Violons, au nombre de 24.

 

Cette musique était dirigée par un Surintendant de la Musique du Roi qui travaillait en alternance par période de 6 mois. Lully (Jean-Baptiste LULLY) a excellé dans cette fonction  entre 1661 et 1687.

 

On peut noter d’autres surintendants à l’époque des LAUBIER, fifres du Roi : Paul AUGER (1625-1660), Jean-Baptiste BOESSET (1653-1685), Jean de CAMBEFORT (1660-1661), Jean-Louis LULLY (fils de LULLY, 1687-1688), Michel-Richard de LA LANDE (1689-1693 ?) ...

 

 

* La Musique de la Grande Ecurie du Roi

 

Les musiciens de la Grande Ecurie (Trompettes, Fifres, Tambours, Hautbois, Cornets, musettes du Poitou, Cromornes) participaient aux cérémonies militaires. Cependant, on pouvait aussi les retrouver avec les Musiciens de la Chambre et de la Chapelle , entre autres, pour jouer les Ballets.

 

 

* La Musique de la Chapelle Royale

 

Le Maître de Chapelle (en général, non musicien) dirigeait les deux sous-maîtres qui composaient la musique des Messes Royales et autres cérémonies.

 

La musique de la Chapelle Royale était composée de différents chanteurs (Soprano, Haute-contres, Basses, Tenors, …) et instrumentistes (Organiste, Cornettistes, Vilonistes, Hautboïstes, Flûtistes … ).

 

 

 

Pour en savoir plus

 

 

- Lien vers la famille LAUBIER sur mon site Geneanet : http://gw0.geneanet.org/index.php3?b=cocojobo&lang=fr&m=NG&n=laubier&t=N

 

- « Versailles et les Musiciens du Roi » par Marcelle Benoit, tome 19 de « La vie musicale en France sous les Rois Bourbons » - Editions Picard - Paris 1971.

 

- le Fonds Philidor sur http://gallica.bnf.fr. On y trouve différentes partitions comme le Ballet royal de Flore dansé par sa Majesté en février 1669 :

 

 

 

- Armorial Général de France de d’HOZIER – Versailles, où l'on trouve de nombreux autres Musiciens du Roi : (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1105983)

Augustin-Jean LEPEINTRE, Ordinaire de la Musique du Roi et des petits violons (p.17)

Jacques de LA QUIEZE , Ordinaire de la Musique du Roi (p. 23)

Nicolas de LA QUIEZE , Le Cadet, Ordinaire de la Musique du Roi (p. 25)

Sursy ( ?) LE ROI, Ordinaire de la Musique du Roi (p. 32)

André de GUILLEGAULT, Ordinaire de la Musique du Roi ( p. 37)

Jacques DANICAN PHILIDOR, Le Cadet, Ordinaire de la Musique de la Chapelle et de la Chambre du Roi et Hautbois de la Grande Ecurie (p. 40)

Jean-Baptiste MARCHAND, Le Cadet, Ordinaire de la Musique du Roi (p. 41)

Michel L’AFFILARD, Ordinaire de la Musique du Roi (p. 42)

Sébastien HUGUENET, Ordinaire de la Musique du Roi (p. 45)

Michel-Richard de LA LANDE , Ecuyer surintendant de la Musique du Roi, Maison de la Musique de la Chapelle et de sa Chambre (p. 50)

Vincent MARTENE de LOUVIGNé, Ordinaire de la Musique de la Chambre du Roi et Chambre Ordinaire de sa Chapelle (p. 58)

François FOSSART, Ordinaire de la Musique du Roi et l’un des deux Gardiens de tous les livres de la dite Musique

Pierre de LA BARRE , Ordinaire de la Musique du Roi (p. 65)

François COUPERIN, Organiste de la Chapelle du Roi (p. 71)

Louis JOURDAN de LA SALLE , Maître de Guitare du Roi (p. 76)

Simon CUVIER, Seigneur de la Bussière , Gentilhomme ordinaire de la Musique du Roi, époux de Françoise Bonaventure VALOT (p. 87)

André DANICAN PHILIDOR L’Ainé, Ordinaire de la Musique de la Chapelle et de la Chambre du Roi, l’un des deux gardiens de tous les livres de la Bibliothèque de la Musique de sa Majesté (p. 88)

Antoine ROUSSEAU, Ordinaire de la Musique de la Chapelle du Roi et Chanoine de Melun (p. 108)

 

- Quelques sites Internet intéressants sur la Musique du Roi (ou Maison du Roi) :

 

http://dictionnaire.metronimo.com/index.php?a=term&d=1&t=3243

http://perso.wanadoo.fr/saint-sevin/pageg.htm

http://arsmagnalucis.free.fr/muschambre.htm

http://perso.orange.fr/flutes.parmenon/edition_du_02__octobre.htm

http://www.heraldica.org/topics/france/MaisonDuRoi.htm#Musique

 

 

Un remerciement particulier à Roger pour les éléments qu’il m’a si gentiment communiqués.

 

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