15 juin 2007
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Dans les papiers de famille, j'ai retrouvé quelques documents sur deux de mes ancêtres ayant participé à la 1ère Guerre Mondiale dans la mesure où il correspondait tout deux avec leur épouse.
Le premier document est une carte postale photographique envoyée par mon arrière-arrière-grand-mère maternelle, Joséphine FOUCAUD, à son époux, Théodore GRASTEAU.
Joséphine est avec ses 3 filles. Au dos de la carte postale, on peut lire :
"Chère petit papa,
Puisque tu ne peux venire nous voire et bien tu vas pouvoire nous embrasser tous de même
Tes petites filles qui t'embrasse bien
Etiennette et Marie Josephe et la petite Rolande".
Sur la matricule militaire de Théodore GRASTEAU, on sait qu'il a fait :
- Campagnes contre l'Allemagne à l'intérieur du 16 août 1914 au 19 juin 1915
- Campagnes contre l'Allemagne aux armées du 20 juin 1915 au 26 janvier 1919
Les autres documents retrouvés concernent mon ascendance paternel, et, plus précisément, le grand-père maternel de mon père : Henri DORON. Sa fiche matriculaire avait fait l'objet d'un autre article. Cliquez ICI.
On y apprenait, notamment, qu'il avait été en captivité du 25 août 1914 au 18 décembre 1918.
J'ai retrouvé 2 de ses cartes envoyés à sa femme, Alice BENARD, lors qu'il était au camp de Dülmen.
Elles sont assez intéressantes. On constate que son épouse lui envoyait des provisions qui mettait un temps certain (pour ne pas dire, un certain temps) avant d'arriver à son destinataire.
La première carte est datée du 26 décembre 1915 :
DORON Henri, Prisonnier français.
Détachement n° 1
Dülmen in Westfalen, den 26 décembre 1915,
Ma Chère Alice,
Je profite de ces fêtes qui ne sont pas bien agréable pour nous. C'est surtout pour te donner quelques nouvelles. J'ai reçu cette semaine ta carte du 10 et trois colis, la petite boule plate qui était très bonne, deux pains et l'autre de provision. Le jambon était bon aussi, qu'un peu de moisi autour sans perte. Le Pâté du père Bossu étais comme tu m'avais dis un peu durci, mais il fera l'affaire quand même. Le dernier poulet que tu m'as envoyé étais en bon état. Je crois que je t'en avais pas parlé J'ai de l'avance de beurre, tu peux modéré. pour le sirop, j'en suis dégarni. Tu pourras donc en mettre de temps en temps. J'ai toujours reçu celui que tu m'as envoyé.
Je finis en t'embrassant et les enfants.
Bonne santé.
La seconde carte date du 15 janvier 1917 :
DORON H., Prisonnier français.
Détachement n° 6
Dülmen in Westfalen, den 15 janvier 1917,
Ma Chère Alice,
La santé est très bonne malgré que le temps n'est pas très bon, car ces jours il est tombé beaucoup de neige et n'est pas encore disparue. Je crois qu'elle en attendant d'autres. Sur ta carte du 20 déc. que j'ai reçue aujourd'hui tu me dis que quelques uns trouvent les prix trops élevés pour le taureau. Je te conseille si tu dois en racheter un autre d'augmenter d'un franc. Tu vois que l'on serais pas du même avis si j'étais sur les lieus, car je trouve que c'est bon marché vis-à-vis bien des choses.
Je t'embrasse et les enfants.
H. DORON
Le premier document est une carte postale photographique envoyée par mon arrière-arrière-grand-mère maternelle, Joséphine FOUCAUD, à son époux, Théodore GRASTEAU.
Joséphine est avec ses 3 filles. Au dos de la carte postale, on peut lire :
"Chère petit papa,
Puisque tu ne peux venire nous voire et bien tu vas pouvoire nous embrasser tous de même
Tes petites filles qui t'embrasse bien
Etiennette et Marie Josephe et la petite Rolande".
Sur la matricule militaire de Théodore GRASTEAU, on sait qu'il a fait :
- Campagnes contre l'Allemagne à l'intérieur du 16 août 1914 au 19 juin 1915
- Campagnes contre l'Allemagne aux armées du 20 juin 1915 au 26 janvier 1919
Les autres documents retrouvés concernent mon ascendance paternel, et, plus précisément, le grand-père maternel de mon père : Henri DORON. Sa fiche matriculaire avait fait l'objet d'un autre article. Cliquez ICI.
On y apprenait, notamment, qu'il avait été en captivité du 25 août 1914 au 18 décembre 1918.
J'ai retrouvé 2 de ses cartes envoyés à sa femme, Alice BENARD, lors qu'il était au camp de Dülmen.
Elles sont assez intéressantes. On constate que son épouse lui envoyait des provisions qui mettait un temps certain (pour ne pas dire, un certain temps) avant d'arriver à son destinataire.
La première carte est datée du 26 décembre 1915 :
DORON Henri, Prisonnier français.
Détachement n° 1
Dülmen in Westfalen, den 26 décembre 1915,
Ma Chère Alice,
Je profite de ces fêtes qui ne sont pas bien agréable pour nous. C'est surtout pour te donner quelques nouvelles. J'ai reçu cette semaine ta carte du 10 et trois colis, la petite boule plate qui était très bonne, deux pains et l'autre de provision. Le jambon était bon aussi, qu'un peu de moisi autour sans perte. Le Pâté du père Bossu étais comme tu m'avais dis un peu durci, mais il fera l'affaire quand même. Le dernier poulet que tu m'as envoyé étais en bon état. Je crois que je t'en avais pas parlé J'ai de l'avance de beurre, tu peux modéré. pour le sirop, j'en suis dégarni. Tu pourras donc en mettre de temps en temps. J'ai toujours reçu celui que tu m'as envoyé.
Je finis en t'embrassant et les enfants.
Bonne santé.
La seconde carte date du 15 janvier 1917 :
DORON H., Prisonnier français.
Détachement n° 6
Dülmen in Westfalen, den 15 janvier 1917,
Ma Chère Alice,
La santé est très bonne malgré que le temps n'est pas très bon, car ces jours il est tombé beaucoup de neige et n'est pas encore disparue. Je crois qu'elle en attendant d'autres. Sur ta carte du 20 déc. que j'ai reçue aujourd'hui tu me dis que quelques uns trouvent les prix trops élevés pour le taureau. Je te conseille si tu dois en racheter un autre d'augmenter d'un franc. Tu vois que l'on serais pas du même avis si j'étais sur les lieus, car je trouve que c'est bon marché vis-à-vis bien des choses.
Je t'embrasse et les enfants.
H. DORON